Feu ! Chatterton sur la scène du Moulin !
Retour sur le concert de Feu ! Chatterton
le quintette flamboyant sur la scène du Moulin !
©Coralie.P
Pour la première fois, Feu! Chatterton jouait ce vendredi (20 avril) dans la salle du Moulin à Marseille devant une foule compacte et surchauffée! Une date attendue qui a tenu ses promesses !
Il y a deux ans, je découvrais sur scène les cinq garçons de Feu!Chatterton à l’Usine à Istres pour leur premier album « ici le jour (a tout enseveli). C’est donc avec joie et impatience que je voulais les revoir sur scène pour cet album : concert à la hauteur de mes attentes !
Après une première partie du montréalais Bernhari et un très long changement de plateau, le quintette flamboyant ouvre les festivités avec énergie avec le titre Ginger ! Le ton est donné pour la soirée !
Le dernier album « l’Oiseleur » est une invitation aux voyages, qu’ils soient intérieurs ou sur des terres inconnues. C’est dans cette même logique, que le groupe nous a pris par la main et nous a transporté dans son univers musical. On a voyagé d’un album à l’autre avec justesse et son chanteur Arthur Teboul nous a raconté une histoire au creux de l'oreille. On est passé par l’Italie puis en Espagne dans des jardins luxuriants avant de retrouver l’ombre des pins où l’on a vécu nos premières fois.
On a retrouvé dans le phrasé du chanteur charismatique les vers des poètes et ces amours malheureuses qui portent le nom d’Ophélie, Grace ou encore Anna. On a pris un bateau qui fait naufrage et on s’est envolé vers le premier rappel avec le titre Boeing.
Avec ce deuxième album, on a l’impression que le groupe est hanté par les souvenirs. Dans le sublime titre « souvenir », on nous rappelle « que le passé qui nous hante est un jardin vivant ». On nous transporte ensuite dans les ruines de Erusell Baled où on croise la route d’un oiseau et la promesse du retour : « d’un jour je reviendrais me promener parmi les ruines ». Sur scène pas de tristesse ou alors une douce mélancolie, sauf peut-être pour le titre « souvenir» où l’on pouvait ressentir toute l’émotion du chanteur.
Concernant la prestation scénique, Arthur Teboul irradie la scène de son charisme, nous séduisant par les mots qu’il incarne à la perfection. Contrairement au précédent concert, les musiciens sont plus « visibles », peut être grâce à la scénographie faite de miroirs tournants qui nous donnent à voir l’ensemble de la scène. ( houette dispositif en passant, sobre et efficace). On les sent toujours habités par les morceaux mais on les sent également plus rôdés à la scène et plus juste sans exagération dans leurs prestations scéniques.
Feu !Chatterton a su également redonner une deuxième vie aux titres du premier album. Je pense notamment à « à l’aube » qui boostait par des sonorités électroniques, a connu une renaissance dansante. Car dans cette soirée, il a été question de danse ! Entre deux terrains moins vallonnés, on a connu des pics d’intensité où nos corps ont frémi aux rythmes des guitares et des basses. Le groupe nous a ainsi fait cadeau lors du rappel d’une version étirée et électronique de la « Malinche » où nous ne pouvions reprendre notre souffle.
La soirée s’est terminée en douceur avec le titre Sari D'Orcino où il a fallu dire adieu aux vergers et aurevoirs au groupe qui continue sa tournée.
Le quintette flamboyant a donc encore une fois prouvé qu’ils sont aujourd’hui une des figures de proue du rock français. Ils ont gagnés en maturité scénique et on suit charmer et mener la danse avec brio dans une salle comble et enthousiaste ! Stylés, poétiques, énergiques et charismatiques, ils s’imposent aujourd’hui définitivement sur la scène française par leur originalité, leur énergie et leur communion entre eux et le public !
©Coralie.P
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